Pourquoi le générique endiablé de la série The White Lotus 
est un exemple de Motion Comic, 

version renaissance italienne 𑁍

Le générique est réalisé par Katrina Crawford and Mark Bashore – Studio Plains of Yonder

Faire un film à partir de fresques

Ici le matériel de base n’est pas une BD ou un manga : ce sont des fresques en trompe-l’œil d’une villa sicilienne du XVIe siècle, numérisées, collées, remixées pour en faire une œuvre vidéo du XXIe siècle.

L’intérêt de ces tableaux animés ? Notre regard se balade autant qu’il se perd, guidé par des travellings étourdissants, un montage dynamique, des jeux de lumière, le tout porté par la musique hypnotique de Cristobal Tapia de Veer.

Nous faire entrer dans l'univers de la série

L’animation est minimaliste, presque cachée : un regard suspicieux, un jet d’eau qui explose, un incendie lointain, des gouttes de sang versées.

Les noms des acteurs.trices apparaissent, associés à des situations qui les représentent. La cultissime Jennifer Coolidge est associée à un voyage en âne avec son mari, préfigurant le fiasco d’une virée en Vespa. Theo James est associé à une statue nue et un chien qui lève la patte, allégorie de la vulgarité du bellâtre.

Ce générique en Motion Comic met en scène un éternel recommencement de la comédie humaine, mais aussi de l’art. Qui se nourrit encore et toujours de lui-même, de nous-même.

Il distille un message subliminal qu’on n’ose comprendre. Peut-être nous donne-t-il des indices sur le funeste destin des personnages ?

Un rapide making-of de la fabrication du générique : sept mois de travail, et un gros travail de numérisation des fresques dans la villa  📸

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