Animation : Le compositing, c’est quoi ?
Article posté le 13 septembre 2024
Introduction
Lors de la création d’un plan, le compositing consiste à assembler différentes pièces visuelles, un peu comme un puzzle, pour obtenir une image cohérente et harmonieuse.
Ce processus est un pilier des effets spéciaux, depuis l’époque de Georges Méliès jusqu’à nos jours. Que ce soit dans le cinéma live-action ou l’animation, l’image composite a toujours permis de repousser les limites de la caméra, du budget, et même de l’espace-temps.
Voyage au coeur d’un plan en 3D, de la modélisation au compositing
Définition du compositing
Le compositing repose sur la création d’une image en plusieurs étapes à partir de différents éléments ou passes, avant de les fusionner pour former un tout homogène. Cette intégration se fait par superposition ou incrustation, créant ainsi l’illusion que ces éléments disparates partagent le même espace visuel.
Parmi les techniques courantes du compositing numérique, on retrouve le floutage, le masquage, et l’étalonnage, ainsi que des méthodes plus complexes comme la rotoscopie (détourage d’un élément) et le tracking vidéo (animation de décors fixes). De plus, des effets spéciaux (SFX), tels que la pluie, la poussière, ou les effets électriques, peuvent être ajoutés à l’aide de systèmes de particules.
Compositing en animation 2D
En animation 2D, le compositing est une étape artistique et technique. Il consiste à superposer des dessins de personnages, des arrière-plans, et des effets spéciaux, afin de créer des scènes riches en profondeur et en parallaxe. L’assemblage de ces calques permet de donner vie à une animation fluide et dynamique.
Un de nos plans en 2D qui montre la construction des couches en parallaxe.
Compositing en animation 3D
En 3D, le compositing c’est rajouter des effets 2D dans le rendu 3D.
Il implique de mixer différentes passes : une image 3D neutre (la beauty), les textures, les lumières, les ombres, l’occlusion ambiante. On ajoute ensuite une couche SFX pour produire le rendu final.
Un rendu coloré appelé le cryptomatte, permet de travailler chaque partie de l’image à partir de masques.
Dans le cadre de notre projet présenté en tête de cet article (voir plus haut), nous avons utilisé Blender pour toute la partie 3D. Blender permet également de faire le compositing.
Toutefois, pour un compositing plus avancé, certains outils permettent d’aller bien plus loin.
Les outils du compositing
Aujourd’hui, plusieurs outils puissants sont utilisés par les professionnels du compositing. Chaque logiciel a ses forces et ses particularités :
- After Effects : L’un des logiciels les plus populaires pour le compositing et le motion design. Très utilisé pour l’animation 2D, il permet de combiner facilement différents éléments visuels avec de nombreux effets visuels.
- Nuke : Un logiciel de compositing de pointe, largement utilisé dans l’industrie cinématographique et des effets visuels (VFX). Sa puissance permet de gérer des projets complexes, notamment pour les films à gros budget.
- Fusion : Développé par Blackmagic, Fusion est un autre logiciel puissant, souvent employé pour les effets spéciaux avancés en 3D.
Conclusion : pourquoi le compositing est essentiel
C’est l’étape où les éléments visuels prennent vie, comme un chef d’orchestre qui ajuste chaque section de son ensemble pour créer une œuvre harmonieuse. En jouant avec les couches, les effets et les ajustements, l’artiste compositeur module, afin d’amplifier ou atténuer des détails pour révéler l’essence de l’image et les intensions de la réalisation.
Je vous invite à revoir les vidéos ci-dessus et à imaginer quels effets vous auriez mis en avant, selon votre propre sensibilité artistique.
Qui sommes-nous ?
Hollymotion est un studio d’animation en Motion Design. Nos productions vidéo mélangent processus 2D et 3D.
Vous avez un projet ?
et nous aider à mieux comprendre vos besoins et votre budget 😊✨